1ère partie

Les températures sont assez froides en cette période de l’année, la neige recouvre l’ensemble de la région d'un manteau blanc épais. Cet après-midi-là, un fin brouillard s'empare des branches effrayantes de Hishene, la forêt dite maudite. La lumière aveuglante de la neige au sol donne de la peine à voir ce qui se trouve en-dessous, mais quelque part, au pied d’un immense arbre, gît une silhouette. Cette forme ne semble pas vivante, aucun signe de respiration, d’un quelconque mouvement, d’une minuscule conscience … Et pourtant, comme réveillé d’un cauchemar affreux, la silhouette sursaute et se redresse, le souffle court, le visage tiré par la panique. Une certaine difficulté à respirer se fait entendre, le regard semble perdu dans le vide, et pourtant cherche un repère, quelque chose qu’il connaît … Mais rien. La seule chose qui lui reste en mémoire est son nom, Khaalee.

Le Gamer se réveille dans la forêt de Hishene, en plein milieu d'après-midi. Il fait froid, la neige tombe et a recouvert entièrement le sol de la forêt ; un léger brouillard glacial se faufile entre les arbres.

Le Gamer trouvera, quelque part, dans son premier poste, un katana en bois.

Objet à ranger dans l'Inventaire

2ème partie

Après un certain temps passé dans la forêt de Hishene, l'aventurier voit enfin la sortie de cette galère. Devant lui, des immenses plaines de verdure, des chemins de terre et de pierre, et une ambiance totalement différente de sa précédente mésaventure. Encore un peu déboussolé par ce qu'il lui arrive, l'aventurier continue son chemin, et suit la première route qu'il voit. Après tout, il finira bien par trouver quelqu'un, pour poser toutes les questions qui le tourmentent.

Après quelques minutes de marche, il entend des cris de détresse au loin, et se précipite vers la source de la panique, pour découvrir un Marchand qui se fait attaquer par deux créatures. Son instinct lui dicte d'aider cette personne, et sans se faire prier, il entame le combat.

Le Gamer finit par sortir de la forêt et découvre les plaines autour de la capitale. Sur sa route, il rencontre un Marchand qui est attaqué par deux créatures de verdure ; le Gamer lui vient immédiatement en aide.

Le dé "récompense mobs" devra être tiré une fois en même temps que la publication du poste (comment lancer un dé). Et l'objet obtenu sera à ajouter à l'inventaire.

Le Gamer n'a aucune capacité particulière, les coups seront donc basiques.

Créatures rencontrées

Hachiki niveau 1


Hirasagi niveau 1

Assis contre une racine particulièrement imposante, l’uchigatana à tes pieds et ton visage rejeté en arrière contre le tronc sans doute centenaire, tu tentais une fois de plus de comprendre comment tu t’étais retrouvé dans un tel pétrin (sans en avoir gardé le moindre souvenir) et surtout… Tu cherchais la solution. Car depuis que tu t’étais réveillé, tu ne cessais de tourner en rond. Encore et encore. Tu marchais depuis des heures… Peut-être ? Ou alors quelques minutes. Ta perception du temps semblait totalement chamboulée, incorrecte… Coupée de la réalité.

Tu aurais pu être en plein cauchemar que tu ne t’en seras pas rendu compte. Jamais. Tout était… Si réel. Et que penser de cet arbre géant ? De ce rocher énorme et de cette pierre tombale dans un dialecte inconnu qui avaient disparus sans laisser de trace ? Et… Ce silence surnaturel et malaisant… ?

Sans parler de tes pas qui laissaient des empreintes dans la neige derrière toi, mais qui également, lorsque tu revenais au point de départ, n’étaient plus. Tout semblait intact, comme si tu n’avais jamais été là. C’était à n’y rien comprendre.

« Après la mémoire, perdrais-je la raison ?... »

Et si ce n’était que ça… Plus tu avançais (quoique tu n’avais pas vraiment l’impression d’avancer) et plus la fatigue se faisait plus lourde sur tes épaules. La faim te grattait le gosier de manière épisodique, mais lorsque ça arrivait, tu sentais ton intérieur se tordre douloureusement. Et évidemment, ta fatigue entretenait ta faim dans un cercle vicieux. Cette forêt serait peut-être ta tombe ?
…

Non… Tu ne pouvais pas mourir stupidement sans même connaître la personne que tu étais. Tu savais tout juste de quel genre tu étais et peut-être la race. Jusqu’à maintenant, tu étais seul, sans histoire, sans famille, perdu au milieu de la neige et de la végétation de cette forêt maudite -ou tout du moins relativement malsaine-. Tu n’avais pas vraiment envie d’en finir avec ce monde, et encore moins sur ce ton.
Un sentiment encore plus étrange qu’à ton réveil te réchauffa de l’intérieur, te poussant à te relever, l’une de tes mains agrippées à ton saya (fourreau de katana).

Combattre.

Qui ?

L’adversité.

Pourquoi ?

Parce que si ta personnalité t’échappait, tu savais au moins que tu n’aimais pas l’idée de voir ta dépouille là, sans avoir affronté d’épreuves.
C’est convaincu, que tu recommenças ton exploration, l’ouïe aux aguets malgré le silence pesant. Le brouillard ne désépaississait pas, peut-être qu’il était à l’origine de ta situation… Mais comment le défaire ?
De la neige jusqu’aux chevilles, tu étais persuadé qu’à chaque fois, tu avais manqué quelque chose. Un indice… Une…

« … !!! »

Tes yeux bleus grands ouverts, tu avais du mal à y croire… Tu reconnaissais l’endroit qui s’élevait face à toi… Il y avait la pierre tombale que tu avais aperçu précédemment mais… À la différence d’il y a quelques heures (ou minutes) au lieu d’un énorme rocher derrière, une grotte s’élevait devant toi. Elle avait l’air grande et vaste…

Ce n’était pas normal, tu le savais. Mais tu sentais également que te détourner d’elle ne serait pas judicieux. Et puis tu avais besoin d’un abri n’est-ce pas ? Tu n’avais qu’à être prudent. Une fois un peu moins affaibli par le froid, tu pourrais réfléchir à comment te sustenter. L’exploration de la grotte ne serait pas une bonne chose tout de suite. Il te restait peut-être des forces, mais ce réveil glacial avec ton corps vide de tout ne te permettrait peut-être pas de te défendre face aux possibles créatures présentes dans ce lieu.

La décision prise, tu rentras sans hésitation dans la fameuse grotte…
Et…

« … !! Ahh-... »

Le vide…

Tu aurais dû te douter que tout ceci était trop beau pour être vrai. Dès que tu avais posé un pied à l’intérieur de cette grotte, tout ce qui t’entourait s’assombrit, t’emprisonnant dans une cage de néant, froide, sans sol.

Tu tombais… étrangement lentement. La chute n’était pas violente, mais elle semblait interminable.
Dans un élan de survie, tu étreignis ton sabre tout en fermant les yeux, prêt à t’échouer avec violence sur un sol rocailleux.

« … Pof. »

Allongé de tout ton long dans la neige, les bras et jambes écartés, tu attendis la douleur… Qui ne vint pas. Surpris de tant de douceur, tes yeux s’ouvrirent l’un après l’autre. Tu desserras ta poigne sur le morceau de bois, tout en tentant de comprendre ce qui t’entourais cette fois-ci… Et tes pupilles bleutées se posèrent naturellement sur…

« … Le ciel… »

Tu avais perdu la mémoire, pourtant, tu n’eus aucun mal à nommer le spectacle qui se trouvait devant tes yeux.
Plus une once de brouillard… Plus de branches… Plus de silence pesant…

« Et plus de grotte, huh… »

C’était peut-être un piège, mais de ce que tu pouvais voir, les plaines, les chemins, le chant de la nature porté par le vent, les oiseaux et autres entités… tout ceci était réel. Et c’était très loin de l’ambiance qui rongeait cette forêt.
En te relevant, tu constatas plusieurs choses : Tu n’avais subi aucun dégât suite à cette étrange chute, et… Il n’y avait vraiment plus de trace de la forêt.

Avait-elle réellement existé ? Ou est-ce que tu te trouvais finalement dans un cauchemar ?

Plus apaisé, ton Uchigatana en bois coincé dans la ceinture de ton kimono usé, tu te dirigeas au hasard dans une direction, sur un chemin. La prochaine grotte que tu allais croiser, tu réfléchiras à deux fois avant de l’emprunter… Pas que tu étais superstitieux mais… Au cas où. Tu n’étais pas pressé de retourner dans ce monde du silence.
Après quelques minutes de marche lente, un hurlement retenti.
Ce n’était pas un cri de joie, ou un râle embêté. C’était… Typiquement un cri qui glaçait le sang, car sans pouvoir en douter, la personne qui en était à l’origine craignait fortement pour sa vie.

Poussé par une adrénaline inconnue, tu dégainas de son fourreau ton sabre avec tes deux mains, tout en courant le plus vite possible vers la source du cri. Ce n’était pas à côté, mais ça t’étais égal, quelqu’un était en danger.
Arrivé sur les lieux, tu tombas nez à nez avec une scène incroyable. Un homme acculé contre un petit rocher (en comparaison avec celui dont tu te souvenais) était immobile. Choqué ? Blessé ? Tu ne pris pas le temps de te poser la question. Comme coupé de ta conscience, tu t’élanças avec rapidité sur l’ennemi qui sortait les crocs, prêt à s’en prendre au pauvre homme.

Un coup de sabre. Tu avais frappé en plein dans le mille, et la créature te grogna violemment dessus, comme enragée. Visiblement, ton intervention ne lui avait pas plu. Encore plus hargneuse, le Hirasagi te força à reculer avec des projectiles de terre, pendant que le Hachiki te sauta dessus, chargeant sans pitié.

Si tu te pris la charge, tu avais pu partiellement l’esquiver, et asséner un coup à travers le Hachiki. Sans attendre, tu donnas un autre coup puis sauta en arrière, surpris. La créature venait de disparaître dans un nuage de fumée sombre.

Pas le temps de t’en réjouir, le Hirasagi sembla plus en colère, et te jeta projectile sur projectile, t’imposant un rythme difficilement soutenable avec la fatigue. Heureusement, le marchand qui en tentait de ramasser une bourse non loin de vous avait de nouveau attiré son attention. La créature créa chargea vers l’homme en mauvaise posture qui hurla de plus belle.

Bien entendu, tu profitas de cette aubaine pour lui sauter dessus et lui donner l’ultime coup avant qu'il n'attaque le pauvre bougre. Un écran de fumée sombre plus tard, essoufflé, éreinté blessé et tremblant, l’adrénaline t’abandonna et tes forces également. Tu dû prendre appui sur ton sabre comme s’il s’agissait d’une canne pour prendre le temps de te remettre quelques peu.
Ce combat… Tu ne savais même pas avant de te jeter à corps perdu dans cette bataille que tu étais réellement capable de te défendre…

Le marchand, sonné également, s’approcha de toi, curieux de voir l’état dans lequel son sauveur se trouvait.